INSECTICIDES VIGNE Du nouveau, bientôt

S'il est un peu tôt pour avoir des chiffres, il semble que les ravageurs aient été plus présents sur la vigne cette année. « La pression vers de la grappe a été élevée, note Aline Zaborowski, chez Syngenta. La deuxième génération a été assez forte et la troisième, précoce et très forte. » « Les conditions exceptionnellement chaudes en fin de cycle ont prolongé la durée du vol de la dernière génération, comme par exemple eudémis dans le vignoble bordelais », juge Pierre Dupont, chez Philagro. Quant à l'offre biocontrôle, Biotop lance en 2017 des trichogrammes contre les tordeuses. Chez Dow, le spinoteram est attendu sous peu. « Il s'agit d'une molécule d'origine naturelle issue de fermentation bactérienne de la famille des Spinosynes, comme Success 4 (spinosad), précise la firme. Elle est très efficace sur les drosophiles, pyrales et thrips, à 0,30 l/ha sur eudémis, eulia, cryptoblabes et 0,35 l/ha sur cochylis. » DuPont attend l'homologation du Cyazypyr, nouvelle molécule qui a bénéficié d'une dérogation sur les cerises et petits fruits en 2016. Chez Philagro, les Bt XenTari et DiPel DF sont autorisés à 1 kg/ha. Pas d'évolution chez Syngenta mais Luzindo et Reason (thiaméthoxam) sont concernés par la loi biodiversité (interdiction des néonicotinoïdes en 2018, sauf dérogations). Pour BASF, la confusion augmente, avec 40 000 ha couverts par les Rak. Chez Adama, Klartan progresse et une extension sur la cicadelle verte est attendue, ainsi qu'un DAR plus court.

M. C.